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Une écologie en sciences humaines et sociales

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Pour un usage plus écologique d’Internet

La pollution numérique désigne la pollution engendrée par toutes les nouvelles technologies. Selon l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), les émissions de CO₂ de ce secteur sont dues pour moitié au fonctionnement d’internet (transport et stockage des données, fabrication et maintenance de l’infrastructure du réseau) et pour moitié à la fabrication de nos équipements informatiques (ordinateurs, smartphones, tablettes, etc.).

La pollution engendrée par le fonctionnement du réseau internet

Le réseau internet n’est pas « immatériel » : il est composé d’une multitude d’équipements informatiques (ordinateurs, câbles, antennes, etc.), qui permettent de stocker et de transférer des données (vidéos, photos, emails, pages web, etc.) vers nos terminaux domestiques. Toutes ces technologies numériques doivent être fabriquées et alimentées, générant un coût énergétique important.

Selon l’ADEME, le secteur informatique est responsable aujourd’hui de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et la forte augmentation des usages laisse présager un doublement de cette empreinte carbone d’ici 2025. En cause : l’augmentation du nombre d’utilisateurs à l’échelle mondiale (qui passerait de trois milliards aujourd’hui à plus de quatre milliards en 2030) et de notre consommation personnelle de données.

Le streaming vidéo représente 60 % des flux de données sur internet, en raison du poids des fichiers vidéo. Un film comme Pulp Fiction, proposé par Netflix en très haute résolution (4K), pèse ainsi autour de 10 giga-octets, soit 200 000 fois plus qu’un email sans pièce-jointe (50 ko). La consommation mondiale de streaming vidéo (VoD, pornographie, clips musicaux, etc.) émet chaque année 300 millions de tonnes de CO₂. Une pollution numérique équivalente à celle d’un pays comme l’Espagne.

Cette empreinte carbone est gonflée par l’utilisation importante d’énergies fossiles (gaz et charbon) pour alimenter les centres de données. Si de plus en plus d’entreprises s’engagent vers une énergie 100 % renouvelable, certaines entreprises (Amazon, Netflix, Pinterest, Twitter) sont encore à la traîne.

 

Comment réduire notre pollution numérique ?

  1. Lors de vos navigations 

Attention aux vidéos en ligne !

Pour limiter la pollution numérique, la première question à se poser est : “ai-je vraiment envie de regarder cette vidéo ?”. Si la réponse est oui, voici quelques conseils :

  • Préférez le téléchargement au streaming vidéo lorsque c’est possible. Pour écouter de la musique, privilégiez la musique téléchargée ou éventuellement les plateformes de streaming audio, plutôt que de regarder un clip sur une plateforme de streaming comme Youtube.
 
  • Faites régulièrement le ménage dans vos emails, en priorité ceux contenant des pièces-jointes, pour éviter tout stockage inutile dans des centres de données. Cleanfox est un outil qui vous accompagne dans ce tri, et vous propose de vous désinscrire des newsletters que vous ne lisez plus. Évitez également d’envoyer des pièces-jointes lourdes à de nombreux destinataires. Des services comme WeTransfer ou FramaDrop offrent une alternative pratique. Autre conseil bien connu : évitez d’imprimer vos courriers électroniques. Désinscrivez-vous des newsletters inutiles.
 
  • Envoyer moins de mails. Envoyer un email est un acte anodin, cependant il est intéressant de savoir qu’envoyer un email avec une pièce jointe équivaut à allumer une ampoule pendant 24 heures. 
 

Plutôt que de communiquer par mail avec de nombreux collaborateurs en copie, il est souhaitable de privilégier l’utilisation de moyens de communication moins énergivores comme une application de messagerie instantanée comme WhatsApp, Telegram, ou encore de passer un appel téléphonique. De plus, évitez de mettre plusieurs personnes en copie d’un email si cela n’est pas véritablement utile.

  • Pour l’envoi de PDF en pièce jointe, vous pouvez utiliser d’abord un compresseur : https://pdfcompressor.com/fr/

  • Évitez à tout prix la 4G pour lire des vidéos. La 4G consomme 23 fois plus d’énergie (et donc émet d’autant plus de gaz à effet de serre) que le WIFI. Si vous êtes chez vous, activez la connexion wifi de votre smartphone avant de surfer.
 
  • Visionnez les films en basse définition (ex : une résolution de 360 p pour un écran d’ordinateur de 13 pouces). Cela permet d’économiser de la bande passante, et donc de l’énergie. Plus votre écran est grand, plus une haute résolution sera nécessaire. Refusez les téléviseurs 4K et 8K, technologies encore plus énergivores et prédatrices en matières premières.
 
  • Bloquez la lecture automatique sur les réseaux sociaux. Sur Facebook, comme sur Youtube, il est possible de désactiver la lecture automatique des vidéos. Ces réseaux cherchent à vous faire regarder le plus de vidéos possible, sans votre consentement explicite. Vous pouvez reprendre le pouvoir. Pensez également à la résolution sur Youtube (144 p dès que possible)
 
  • Coupez la vidéo lors de vos visioconférences. En effet, Le poids moyen d’une visio-conférence d’une heure est de 270Mo (méga-octets) et 90Mo en audio simple. Cela signifie donc que participer à une réunion zoom d’une heure équivaut à envoyer 3 176 mails (par personne) si vous allumez la caméra et un peu plus de 1 000 si vous faites la réunion uniquement en audio. Cela équivaut à un trajet en voiture de 20 km avec la vidéo, et uniquement de 6 km si vous ne mettez que l’audio.
 
  • Ne stockez que le strict nécessaire sur le cloud, et désactivez la synchronisation avec votre smartphone. Contrairement aux apparences, vos données ne sont pas stockées sur un “nuage”  (le fameux cloud), mais dans des data centers, ces centres informatiques énergivores. Le stockage en ligne (courriels, photos, vidéos, documents bureautiques…) génère des allers-retours incessants entre le terminal de l’utilisateur et les serveurs. « Or, transporter une donnée via internet consomme deux fois plus d’énergie que de la stocker pendant un an. Il faut donc favoriser au maximum le stockage et l’usage local de ses données », explique le Fonds mondial pour la nature (WWF). (En savoir plus « Conseils d’organisation sous Google Drive »).
 
  • Choisissez un moteur de recherche écoresponsable

Plusieurs moteurs de recherche reversent une partie de leurs revenus à des associations écologiques : Lilo, Ecosia, Ecogine… Vous pouvez également effectuer une recherche sur Wikipédia plutôt que sur Google…

  • Éviter de passer systématiquement par un moteur de recherche

Faire une recherche sur un moteur de recherche requiert également beaucoup d’énergie, et pourtant, il est possible de se passer de certaines requêtes. En ce sens, vous pouvez enregistrer en favoris les sites web sur lesquels vous allez régulièrement plutôt que de rechercher l’URL à chaque fois via une requête sur un moteur de recherche comme Google.

  • Vider régulièrement son cache de navigateur (cookies, historiques)
 
  • Fermez vos onglets inactifs

Vous pensiez que les 35 onglets que vous avez ouverts sur votre navigateur ne consomment pas d’énergie ? Erreur, ils communiquent et envoient constamment des informations. Optez plutôt pour les marque-pages.

 

  1. Allonger la durée de vie des équipements informatiques

Les fabricants de terminaux informatiques (ordinateurs, tablettes, smartphone, téléviseurs) misent sur l’obsolescence de leurs produits pour nous encourager à en racheter de nouveaux. Les techniques sont connues : fragilité des objets, coût exorbitant des réparations, indisponibilité des pièces détachées, marketing agressif, etc. Voici quelques conseils pour déjouer ces pièges :

  • Ne cédez pas aux sirènes de la publicité. Tant que votre appareil fonctionne, pas besoin d’en acheter un nouveau. Peut-être qu’un nouveau smartphone vient de sortir, plus beau, plus puissant, plus “cool”, mais en avez-vous vraiment besoin ?
 
  • Si votre appareil est cassé, essayez de le réparer. Il est peut-être encore sous garantie (même les appareils reconditionnés ont une garantie, renseignez-vous). Autrement, et si la réparation est trop chère, vous pouvez l’apporter à un repair café, où l’on vous accompagnera (gratuitement) pour réparer votre objet.
 
  • Achetez d’occasion et “low-tech” si vous n’avez aucun autre choix que l’achat. Privilégiez les appareils reconditionnés (moins chers et moins polluants), et choisissez des produits dont la consommation énergétique est la plus faible possible.
 

Des associations comme HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée) agissent pour contraindre les entreprises du secteur à faciliter ces bonnes pratiques. N’hésitez pas à suivre leurs actions et à les soutenir.

  • Supprimez les logiciels inutiles

Installés par défaut sur les ordinateurs neufs, certains logiciels ne présentent aucun intérêt pour l’utilisateur. N’hésitez pas à les désinstaller car ils sont susceptibles de ralentir l’ensemble de votre système et de réduire la durée de vie de votre équipement.

  1. Et encore 

  • Mettez votre ordinateur en mode veille
    Vous n’utilisez pas votre ordinateur pendant dix minutes ? Mettez le mode veille et pensez à éteindre l’écran.
 
  • Éteignez votre box internet la nuit et durant vos absences. Ces appareils consomment beaucoup d’électricité, même lorsque vous n’êtes pas en train d’utiliser internet. Leur consommation annuelle se situe entre 150 et 300 kWh, soit autant qu’un grand réfrigérateur !
 
  • Refusez les “objets connectés”. Avez-vous vraiment besoin d’un assistant virtuel pour vous aider à éteindre la lumière ou allumer la radio ? D’un réfrigérateur connecté qui vous envoie un email lorsque vous n’avez plus de tofu ? Ces objets, eux-aussi, ont un coût écologique élevé. Ils font aussi peser des risques importants sur votre vie privée.
 
  • Lutter contre les écrans vidéos publicitaires qui envahissent nos villes. En 2018, il y avait un million de ces écrans en France, générant chacun 350 kg de CO₂ par an. Soit l’équivalent d’un million d’allers-retours Paris-Nice en avion chaque année. Des collectifs existent déjà à Lyon ou à Paris, n’hésitez pas à les contacter pour qu’ils vous aident à monter votre propre campagne. Ou encore ici : Agir contre l’agression visuelle.

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